Les ruines de la cité

« Bienvenue à la cité Fly… »

La cité était semblable à celle de son rêve. De véritables ruines, plus rien ne laissait croire à la splendeur et à la richesse de la cité. Cependant le souvenir de la tragédie s’effaçait peu à peu en se faisant recouvrir de la végétation qui reprenait vie avec le temps.

Kaëlis s’avança contournant les gravas, ce qu’elle voyait lui donnait un peu froid dans le dos. Elle essayait de se rappeler, en regardant cette cité, en essayant d’imaginer ce que ça avait pu être il y a 10 ans, mais aucun souvenir ne resurgissait.

De temps à autre Senseï lui donnait des indications, tel un guide touristique, pour lui permettre de constituer une éventuelle image, plan de la cité, et comment se déroulait la vie quotidienne en ces lieux.

Au loin commençait à se dessinait, les restes d’une grande demeure…
La citadelle « royale » murmura Senseï.

Kaëlis et son maître continuèrent leur expédition dans cette direction, attentifs au moindre bruit, ils n’étaient pas en territoire de paix.

Le parrain et sa filleule arrivèrent au pied de la citadelle « royale ». Celle-ci ne représentait à présent qu’un tas de pierres empilées un peu plus imposante que les autres ruines de la cité.
Kaëlis poursuivit sa quête d’information sur la cité, sur son passé… elle espérait trouver quelque chose qui pourrait lui livrer un distinct échantillon de ses souvenirs, un autre flash back…

Alors qu’elle traversait une des arcades restantes, une « chose » lui barra la route. D’apparence humaine, la chose capuchonnée d’une longue veste noire, la fixait agressivement, le souffle prononcé.

Un youthvieve ! s’exclama Senseï.

Effectivement devant eux se tenait un youthvieve, un voleur de jeunesse, qui n’était d’autre qu’un des soldats faisant partie de l’armée qui avait décimé son peuple.

Kaëlis, tel un réflex, rechercha son pistolet, sans succès, puisque aujourd’hui ce n’était pas de cet équipement dont elle disposait, mais de quelque chose de bien plus précieux… : le Katana de son père.

La jeune fille sortit soigneusement l’héritage de son défunt père, et il était temps car le youthvieve s’élança pour lui sauter dessus, mais ce dernier fut stoppé net par une lumière éblouissante.
Le katana de Kaëlis brillait comme de 1000 pierres précieuses, d’un bleu étincelant magnifique. Tous fixaient à présent l’arme de la guerrière. Cette dernière ressentait simultanément une étrange force.

L’héritière est en vie… proféra dans un souffle le soldat.

Le Youthvieve s’enfuit en prononçant ses mots, laissant Kaëlis comme ça sans autre explication.

Quoi ?! Que voulait-il dire par là ? questionna Kaëlis en se retournant vers son maître.
Senseï ne répondit point, il se contenta de se rapprocher de son élève, lui pris le poignet gauche, et lui montra son tatouage tribal, qui avait toujours représenté un mystère pour elle.
Kaëlis regarda son poignet, puis Senseï d’un air intrigué. Ce dernier relâcha son bras, et sans prononcer un mot, il s’enfonça dans la citadelle, « abandonnant » Kaëlis.

La jeune fille s’élança sur ses pas, ne sachant comment réagir aux agissements de Senseï.

Senseï qu’est-ce qui se passe ?! s’exclama-t-elle en le rattrapant.
Aucune réponse.
Celui- ci continuait d’avancer d’un pas décidé, jusqu’à s’arreter devant une importante stèle.
Kaëlis releva la tête, et ce qu’elle découvrit la laissa de glace. Devant elle, l’imposante stèle avait su malgré ce qui s’était passé, conservé son effigie : l’emblème de la cité.
La jeune fille leva lentement son poignet, anxieuse. Son tatouage n’était autre que celui de la stèle, à l’identique.
Kaelis essayait de déchiffrer les gravures de cette stèle, sous le regard explicite de Senseï.

Le message est clair, émit Senseï. Tu es l’héritière de la cité.